Introduction Au Maroc, le cannabis occupe une place particulière dans l’imaginaire collectif et la réalité sociale. Légalement toléré pour certaines cultures à usage industriel ou médical, il demeure pourtant au cœur de nombreuses problématiques sanitaires, sociales et psychologiques. L’addiction au cannabis, en particulier chez les jeunes, est en nette progression et reste souvent sous-estimée. Cet article propose de mieux comprendre cette dépendance, d’en identifier les symptômes, et de découvrir les solutions de prise en charge disponibles au Maroc, notamment à Casablanca.

Comprendre l’addiction au cannabis Contrairement à une croyance répandue, le cannabis peut entraîner une dépendance psychologique et physique.

➤ Pour mieux comprendre la distinction entre les addictions liées aux substances comme le cannabis, et les comportements addictifs sans substance, vous pouvez consulter cette page : https://addictions.ma/addiction-avec-substance-et-sans

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 1 personne sur 10 développe une addiction après usage régulier. Cette proportion grimpe à 1 sur 6 chez les adolescents, dont le cerveau est encore en développement.

Les signes d’une addiction au cannabis incluent :

• la consommation quotidienne ou quasi quotidienne ;

• l’incapacité à réduire ou arrêter la consommation malgré des efforts ;

• un impact sur les relations sociales, les études ou le travail ;

• des symptômes de sevrage : irritabilité, anxiété, troubles du sommeil, baisse d’appétit, maux de tête.

Le cannabis, bien que perçu comme une drogue douce, peut entraîner des troubles cognitifs, affecter la mémoire, la concentration et aggraver les troubles anxieux ou dépressifs existants.

Enjeux spécifiques au Maroc La consommation de cannabis touche toutes les couches de la population, mais les jeunes en sont les premières victimes. Selon une étude nationale sur les comportements à risque en milieu scolaire, environ 7 % des lycéens marocains auraient déjà consommé du cannabis. Le tabou autour des problèmes de santé mentale, le manque de communication familiale, l’accès facile à la substance et l’absence de prévention ciblée aggravent la situation.

Dans les grandes villes comme Casablanca, le phénomène est particulièrement visible. De nombreux jeunes consomment sans conscience du risque de dépendance, souvent pour « s’apaiser », « mieux dormir » ou « oublier le stress ».

Accompagner le sevrage et la reconstruction La prise en charge d’une addiction au cannabis nécessite une approche pluridisciplinaire :

• un accompagnement psychothérapeutique individuel (TCC, entretiens motivationnels, EMDR) ;

• un soutien médical si nécessaire (traitement des troubles associés : anxiété, insomnie, dépression) ;

• un soutien familial ou en groupe pour renforcer les capacités d’adaptation ;

• une intervention scolaire ou professionnelle pour restaurer la dynamique de vie.

Sortir d’une addiction ne se résume pas à « arrêter de fumer ». Il s’agit d’un travail profond sur les habitudes, les émotions, et souvent les blessures psychiques sous-jacentes.

Il est crucial d’abandonner toute approche punitive ou culpabilisante. L’addiction est une pathologie neurocomportementale, pas un choix moral. Parler, écouter, orienter sont les clés d’un parcours de soins réussi.

Le rôle du psychiatre addictologue au Maroc Les psychiatres addictologues jouent un rôle clé dans l’évaluation et le suivi des personnes dépendantes au cannabis. Grâce à une approche globale, ils intègrent l’évaluation médicale, la psychothérapie, la prévention de la rechute et le travail avec l’entourage.

À Casablanca, le Pr Youssef El Hamaoui reçoit régulièrement des patients jeunes ou adultes confrontés à une dépendance au cannabis. Dans de nombreux cas, cette addiction masque une anxiété sociale, un traumatisme non verbalisé ou une phobie scolaire. Une prise en charge personnalisée permet de restaurer confiance, motivation et qualité de vie.

FAQ – Questions fréquentes

Quels sont les symptômes du sevrage au cannabis ? Les symptômes incluent : irritabilité, anxiété, insomnie, baisse d’appétit, sueurs, maux de tête et humeur instable.

Combien de temps dure un sevrage ? Les premiers symptômes apparaissent 24 à 72h après l’arrêt. Ils durent entre 1 à 2 semaines, parfois plus si l’usage a été intensif.

Peut-on devenir accro au cannabis dès l’adolescence ? Oui. Le cerveau adolescent est plus vulnérable aux effets du THC. L’exposition précoce augmente le risque de troubles cognitifs et de dépendance durable.

Un psychiatre peut-il m’aider même si je ne veux pas de médicaments ? Oui. De nombreux psychiatres privilégient une approche psychothérapeutique sans médicament, notamment via la TCC, l’EMDR ou les entretiens motivationnels.

Conclusion L’addiction au cannabis est une réalité préoccupante au Maroc. En brisant le silence, en renforçant la prévention et en orientant les personnes concernées vers des professionnels compétents et bienveillants, il est possible d’agir efficacement.

👉 En savoir plus sur la prise en charge : https://addictions.ma/consultation-specialisee-en-addictologie

🌿 Addiction au cannabis au Maroc